lundi 7 juillet 2008

La chine et l'internationalisation de la sociologie - 1

Je reviendrai à plusieurs reprises sur ce colloque qui eut lieu la semaine dernière.
Organisé sur 4 jours (2 à Lyon, 2 à Paris: petit budget, fais ton choix...) ce colloque visait à ce que des sociologues chinois et "occidentaux" confrontent leurs points de vue sur des objets variés. Il ne s'agissait donc pas tant de parler de la Chine que de voir comment des sociologues chinois et des sociologues occidentaux abordaient "le travail", "la structuration sociale", "la normativité", etc. Plutôt une bonne idée.

Il s'agissait par ailleurs de donner une visibilité à des travaux de sociologues chinois, ainsi une dizaine de sociologues de "poids" (les plus "connus" des universités de Pékin et Shangai, en gros) étaient donc présents... sur le papier.

Premier couac en effet: Air France bloqua tout ce beau monde deux jours à Pékin, ce qui amena (et on les comprends) 5 de ces sociologues chinois à laisser tomber le colloque. La moitié, quoi... Ensuite, il y eut un des taxis qui n'arrivèrent jamais, des modifications un peu malvenues du programme (je ne sais pas pourquoi, l'organisatrice teint à nous faire terminer chaque matinée à 13H15, une heure ou plus personne n'arrive à réfléchir pour des raisons que chacun pourra comprendre) et, pour terminer en beauté, nous eûmes un final grandiose: un gros bruit produit par une coupure soudaine de l'électricité, la salle plongée dans le noir, les micros éteints et après quelques secondes, une alarme façon film de SF se met en route. Elle répète en boucle sur un rythme relativement rapide: "chers collègues, nous vous prions d'évacuer l'immeuble immédiatement"!!!

C'est assez triste pour l'organisatrice qui s'était démenée pour organiser un "évènement". D'un autre côté, c'est un colloque dont on se souvient, un de ceux qui feraient passer le "tout petit monde" de Lodge pour le récit austère et banal d'un monde universitaire sans histoire. Et encore, nous n'avons pas abordé le fond, et cette question qui était dans la tête de chacun: mais comment peut-on faire de la sociologie dans un régime autoritaire? La rencontre ne promettait-elle pas de joyeuses surprises?

La suite bientôt...

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